Les Hauts fonctionnaires - la politique et l'argent

De Jean-François Kesler
Edition Albin Michel - 20€

Drôle de titre (une idée marketing sans doute), car dans ce livre il n'est question ni d'argent, ni de politique. En fait il s'agit d'une analyse sociologique et historique de la haute fonction publique.

Après un rappel historique sur l'origine de la haute fonction publique, l'auteur s'attarde sans complaisance sur l'action de celle-ci sous l'Occupation (le Conseil d'Etat n'en sort pas indemne).

Contrairement à une idée reçue, les hauts fonctionnaires avaient plus de pouvoir et d'autonomie sous la IIIe République que sous la Ve ; en effet on pratique depuis la politique des "dépouilles" qui rend précaire les postes de direction et n'incite donc pas à engager des réformes.

L'auteur réfute également l'idée d'un pouvoir énarchique en rappelant que les énarques représentent moins que 30% des 10 000 postes de hauts fonctionnaires ; les autres étant occupés par d'anciens officiers, des ingénieurs d'Etat et des "tours extérieurs".

Enfin si les énarques sont sur-représentés en politique, leur proportion au Parlement n'a guère varié depuis la IIIe République.

En conclusion, l'auteur propose des pistes pour refonder la haute-fonction publique dans le cadre d'une réforme plus globale de la Fonction publique.

La fête des fous - Qui a tué la Ve République ?

de Marie-France Garaud
Edition Plon - 17,50€

Entrée au cabinet de Jean Foyer, ministre de la Justice, en 1960, Marie-Garaud a été un témoin privilégié sous la Ve République.

Ce livre n'est pas un libre de mémoire, mais plutôt une analyse de l'évolution de la Ve République et de ses institutions.

Pour ceux qui n'ont pas suivi le parcours politique de Marie-France Garaud, il est nécessaire de rappeler qu'elle est proche des positions de Philippe de Villiers sur l'Europe.

Quant à la Ve République, François Mitterrand puis Jacques Chirac en sont les fossoyeurs.

L'analyse de Marie-Garaud est intéressante, même si le peu d'estime qu'elle porte à François Mitterrand, ne rend pas toujours celle-ci objective.

On attend avec impatience les souvenirs de Marie-France Garaud sur les années Chirac car le style de l'auteur est direct.

TOUR DU MONDE EN 80 JOURS (LE)

COMÉDIE d'après Jules Verne, adaptation de Sébastien Azzopardi et Sacha Danino, mise en scène de Sébastien Azzopardi, avec Yan Mercœur, Gilles-Vincent Kapps, Alexandre Guilbaud, Gaëtan Aubry ou Romain Canard et Elisa Sergent ou Réjane Lefoul.

Au théatre du Lucernaire jusqu'au 26 août (à 15H le dimanche, à 21H30 en semaine).

En 1872, le très Britannique Phileas Fogg et son valet, Passepartout, un Français aussi râleur que généreux, lance un pari insensé : faire le tour du monde en 80 jours!

Une aventure revisitée par une troupe de comédiens dynamiques. On rit beaucoup car il plane sur cette adaptation un grain de folie tant dans le texte que dans la mise en scêne.

Métro : Notre-Dame des Champs/Vavin
Web: http://www.lucernaire.fr/
Places à 30€. Durée 1h30.