dimanche, mars 31, 2019

Edmond

COMÉDIE de et mis en scène par Alexis Michalik, avec en alternance Anna Mihalcea ou Fannie Outeiro, Christian Mulot ou Éric Mariotto, Christine Bonnard ou Fabienne Galula, Guillaume Sentou ou Benjamin Wangermee, Jean-Michel Martial ou Augustin Ruhabura ou Ériq Ebouaney, Kevin Garnichat ou Adrien Melin ou Éric Pucheu, Nicolas Lumbreras ou Benoît Cauden, Pierre Bénézit ou Christophe Canard, Pierre Forest ou Jacques Bourgaux, Régis Vallée ou Clément Naslin, Stéphanie Caillol ou Raphaële Volkoff et Valérie Vogt ou Valérie Baurens. 

Edmond Rostand n’a pas encore trente ans mais déjà deux enfants et beaucoup d’angoisses. Il n’a rien écrit depuis deux ans. En désespoir de cause, il propose au grand Constant Coquelin une pièce nouvelle, une comédie héroïque, en vers, pour les fêtes. Seul souci: elle n’est pas encore écrite. Faisant fi des caprices des actrices, des exigences de ses producteurs corses, de la jalousie de sa femme, des histoires de coeur de son meilleur ami et du manque d’enthousiasme de l’ensemble de son entourage, Edmond se met à écrire cette pièce à laquelle personne ne croit. Pour l’instant, il n’a que le titre : Cyrano de Bergerac. 

Succès mérité. Ce n'est pas une comédie où on rit beaucoup mais c'est compensé par de bons dialogues et surtout un rythme très efficace. 

Il est fort probable que cette pièce devienne un classique.

PS : en ce qui concerne le confort du théatre du Palais Royal, c'est toujours aussi scandaleux ; il fait une chaleur à crever.


38, rue Montpensier
75001 PARIS
M° Palais Royal/Pyramides
Tél: 01 42 97 40 00
Web: theatrepalaisroyal.com

Jusqu'au 3/8: du Mardi au Samedi à 21h00, le Dimanche à 16h00. Durée 1h50. 

samedi, mars 30, 2019

Qui a tué mon père

COMÉDIE DRAMATIQUE, texte d'Edouard Louis, une mise en scène et avec Stanislas Nordey, collaboratrice artistique Claire Ingrid Cottanceau, des lumières de Stéphanie Daniel, une scénographie d'Emmanuel Clolus, une musique d'Olivier Mellano et les décors et costumes des Ateliers du Théâtre National de Strasbourg.

Ce nouveau récit se présente sous la forme d’un monologue. Un homme se rend dans l’appartement de son père et découvre, sur une chaise, un corps abîmé, celui d’une certaine classe ouvrière d’une région défavorisée de la France d’aujourd’hui. Il prend la parole et se remémore des épisodes de son enfance dans la tentative d’expliquer comment le corps de son père en est arrivé, encore jeune, à un tel délabrement. Dans un volte-face littéraire, le politique rejoint l’intime et raconte le corps des hommes. 

Très beau texte sur les relations entre un fils et ses parents, plus particulièrement son père. L'interprétation de Stanislas Nordey est magistrale.

Tout se gâte dans les 20 dernières minutes quand Edouard Louis transforme sa pièce en brulot politique. C'est grandiloquent, discutable et gâche totalement le propos de la pièce.

15, rue Malte-Brun
75020 PARIS
M° Gambetta
Tél: 01 44 62 52 52
Web: www.colline.fr

Jusqu'au 3/4: du Mercredi au Vendredi à 20h30, le Mardi à 19h30, les Samedi et Dimanche à 15h30. Places de 30 à 10€. Durée 1h50. 

dimanche, mars 24, 2019

Les décisions absurdes III

De Christian Morel
Editions NRF - bibliothèque des sciences humaines - 20€ - 243 pages

Christian Morel s'attaque, dans ce troisième volet, à deux nouveaux gisements d'absurdités : l'enfer des règles et les pièges que ménage la vie des groupes. L'inflation des règles est devenue un boulet universel, pas seulement la prolifération des règles publiques, mais encore celle du vaste maquis de règles privées produites par les organisations : procédures, normes, règles de certification... À l'aide de nombreux exemples – aéronautique, maisons de retraite et crèches, normes ISO, décisions de justice –, dont on se demande s'il faut en rire ou en pleurer, l'auteur met au jour les causes profondes de cet enfer et apporte des solutions aussi utiles qu'originales. Dans une seconde partie, Christian Morel identifie en sociologue les «pièges relationnels», trop négligés dans les organisations devenues des tours de Babel linguistiques et techniques. De nombreux cas viennent illustrer ce parcours, où le talent d'observateur décalé qui fait de Christian Morel un surprenant détecteur d'absurdités programmées se déploie. Son regard met en évidence des situations toujours inattendues, des engrenages toujours inaperçus. Ses lecteurs y percevront comme un appel au bon sens, cette chose du monde si mal partagée. 

Ce troisième volume est particulièrement intéressant et facile à lire comme les deux précédents volumes. A partir de quelques exemples concrets, l'auteur apporte des solutions simples : moins de règles, l'efficacité du binôme, la stabilité des équipes, l'intérêt des lieux d'échanges informels.

La sociologue à la portée de tous.

samedi, mars 23, 2019

Oncle Vania fait les trois huit

TEXTES, de Jacques Hadjaje, une mise en scène et scénographie d' Anne Didon et Jacques Hadjaje Avec Ariane Bassery, Isabelle Brochard, Sébastien Desjours, Anne Dolan, Delphine Lequenne, Laurent Morteau, Jacques Hadjaje (en alternance) et Pierre Hiessler (en alternance). 

Des amateurs répètent Oncle Vania de Tchekhov. Tous sont ouvriers dans une même entreprise dont l’existence est menacée. Tchekhov raconte la fin d'un monde. Un autre monde semble s'achever aujourd’hui. Les répétitions de théâtre sont la chambre d'écho des bouleversements de la vraie vie.

Une pièce dans une pièce. Les comédiens sont plus vrais que nature ;  alors que leur entreprise va ferme, des ouvriers essaient de monter dans bien que mal leur pièce de théatre annuel.

La pièce est admirablement écrite et les situations et les dialogues sont très réalistes. Un très beau moment de théatre.


94, rue du Faubourg du Temple - Passage Piver
75011 PARIS
M° Goncourt
Tél: 01 83 64 50 20
Web: www.theatredebelleville.com

Jusqu'au 31/3: du Mercredi au Samedi à 21h15, le Dimanche à 17h00. Places de 26 à 11€. Durée 1h30. 

samedi, mars 16, 2019

Jean-Louis XIV

COMÉDIE de et mis scène en scène par Nicolas Lumbreras, avec Emmanuelle Bougerol, Constance Carrelet, Serge Da Silva, Benjamin Gauthier, Nicolas Lumbreras et Benoit Moret. 

Quel est le rapport entre une galette bretonne et le grand Roi Soleil ? A priori aucun ! Et pourtant... Louis XIV aime les femmes. C’est pour ainsi dire sa passion. Mais la Reine ne supporte plus ses infidélités incessantes. Alors, lorsque le roi s’amourache de Mme de Montespan, l’ambiance devient vite tendax à Versailles ! Arrivera-t-il à ménager la chèvre et le chou ? La Reine dansera-t-elle le flamenco ? Tata Régine passera-t-elle l’arme à gauche ? Vous êtes plutôt beurre doux ou beurre demi-sel.

Spectacle déjanté, baroque très drôle. La pièce alterne texte et chansons (les comédiens sont tous de très bons chanteurs) de manière très rythmée. Dire que cette pièce sur Louis XIV est une pièce historique, il ne faut pas exagérer, néanmoins il y a quelques références politique et sur la vie à la Cour du Roi.


14 bis, rue Sainte-Isaure
75018 PARIS
M° Jules Joffrin
Tél: 01 42 62 35 00
Web: www.theatredesbeliersparisiens.com

Jusqu'au 21/4: du Mardi au Samedi à 21h00, le Dimanche à 15h00. Places à 32€. Durée 1h30. 

samedi, mars 09, 2019

Londres : Voyages dans l'Histoire

De Richard Tames

Éditions National géographic - 15,5€ - 324 pages

Ce livre n'est pas un guide touristique mais plutôt un livre sur l'histoire de Londres sous tous ses aspects : la grande et la petite histoire, l'économie, l'urbanisme, l'architecture. 

Très agréable à lire, on peut néanmoins regretter la faiblesse iconographique et l'absence de plans pour visualiser les lieux et les monuments cités. C'est au final une très bonne introduction avant de visiter Londres.

ELISABETH BUFFET - Obsolescence programmée

SKETCHES, de et avec Elisabeth Buffet, mise en scène par Nicolas Vital. 

Les temps changent... elle aussi. Ne pouvant plus capitaliser sur un physique en faillite, elle mise sur un charme intellectuel pour vous régaler de ses débauches oratoires, de ses libertinages lexicaux. Avec ce spectacle, Elisabeth Buffet se livre et nous délivre sa vision très personnelle de notre temps. A l'aube de ses 50 ans, elle assume tout, s'affranchit des conventions avec humour, enthousiasme et esprit. C'est une Elisabeth Buffet renouvelée mais fidèle à elle-même qui s'offre à vous. Une bouffée de liberté jouissive qui fait du bien.  

C'est très, très drôle. Le texte est très bien écrit et les cinquantenaire se retrouveront dans les propos d'Elisabeth Buffet. C'est cruel, jamais vulgaire ; le spectacle est très dynamique, pas de temps morts.

37 rue Volta
75003 PARIS
M° Arts et Métiers / Temple
Tél: 01 71 73 97 83
Web: www.theatredumarais.fr
Jusqu'au 28/4: du Jeudi au Samedi à 20h00, le Dimanche à 16h00. Places de 27 à 20€. Durée 1h10.

jeudi, mars 07, 2019

Qui va garder les enfants ?

TEXTES, avec Nicolas Bonneau, conception et écriture Nicolas Bonneau et Fanny Chériaux. 

Pendant plus de deux ans, Nicolas Bonneau a suivi des femmes politiques dans leur quotidien. Femmes de gauche ou de droite, élues locales et nationales. Il en dresse ainsi une série de portraits émouvants ou caustiques tout en interrogeant sa propre domination masculine. 

Ce spectacle sur le féminisme est une jolie surprise  ; c'est intéressant, intelligent, bien écrit et très bien interprété. Il alterne portraits, témoignages, vie personnelle, chanson. Il évite l'écueil de la caricature comme on le voit trop souvent avec les égéries en mal de notoriété.

94, rue du Faubourg du Temple - Passage Piver
75011 PARIS
M° Goncourt
Tél: 01 83 64 50 20
Web: www.theatredebelleville.com

Jusqu'au 31/3: du Mercredi au Samedi à 19h15, le Dimanche à 15h00. Places de 26 à 11€. Durée 1h25.

Savannah bay

COMÉDIE DRAMATIQUE de Marguerite Duras, mise en scène de Christophe Thiry, avec Michèle Simonnet, Anne Freches et Renan Richard-Kobel. 

Marguerite Duras compose une pièce sur la mémoire qui est aussi une ode aux comédiennes de théâtre. L’auteur a créé elle-même sa pièce au Théâtre du Rond-Point en 1983 avec Madeleine Renaud et Bulle Ogier. Dans cette œuvre, nous sommes spectateurs du mystère qui entoure les souvenirs, la vieillesse, l’amour et la disparition. Une jeune femme aide sa grand-mère, grande artiste de théâtre dont la mémoire vacille, à se souvenir des belles choses de sa vie et du drame qui les relie à jamais.  

Texte difficile mais beau. L'interprétation est excellente mais on peut regretter la trop forte présence de la musique, mais c'est un détail.

Le jeu des deux comédiennes est tout en retenue pour un texte finalement assez intimiste sur la mémoire, la vieillesse, le souvenir.

53, rue Notre-Dame-des-Champs
75006 PARIS
M° Notre-Dame des Champs/Vavin
Tél: 01 45 44 57 34
Web: www.lucernaire.fr

Jusqu'au 24/3: du Mardi au Samedi à 19h00, le Dimanche à 16h00. Places à 28€. Durée 1h05. 

La fondation Courtauld, le pari de l'impressionnisme

Fondation Louis Vuitton
Du 20 février au 17 juin 2019


L'exposition présente la collection de l'industriel et mécène anglais Samuel Courtauld, l'une des plus significatives collections de peintres impressionnistes, rassemblés pour la première fois à Paris depuis 60 ans.

L’exposition témoigne de l’extrême exigence et de l’engagement artistique de Samuel Courtauld. Elle réunit quelque 110 œuvres – dont une soixantaine de peintures, mais aussi des œuvres graphiques, ayant toutes appartenu à Samuel Courtauld et majoritairement conservées à la Courtauld Gallery ou dans différentes collections publiques et privées internationales. Elle présente également un ensemble de dix aquarelles de J.M.W. Turner qui ont appartenu au frère de Samuel Courtauld, Sir Stephen Courtauld.
 
Occasion unique de découvrir quelques-unes des plus grandes peintures françaises de la fin du XIXème siècle et du tout début du XXème siècle (Manet, Seurat, Cézanne, Van Gogh, Gauguin), 

L’exposition réunit des chefs-d’œuvre tels que :  
Bar aux Folies-Bergère de Manet (1882) 
Nevermore de Gauguin (1897)
La Loge de Renoir (1874)
La femme se poudrant de Seurat (1889)
L’autoportrait à l’oreille bandée de Van Gogh (1889)

Samuel Courtauld (1876 - 1947) est un industriel anglais, collectionneur d'art et fondateur du Courtauld Institute of Art et de la Courtauld Gallery à Londres en 1932.

Samuel Courtauld joue un rôle fondamental dans la reconnaissance de Cézanne au Royaume-Uni, en rassemblant le plus grand ensemble du peintre, dont la Montagne Sainte-Victoire au grand pin et l’une des cinq versions des Joueurs de cartesSeurat constitue l’autre point fort de la collection avec un ensemble significatif de quatorze œuvres, dont La Jeune Femme se poudrant.

Ce n'est pas l'exposition du siècle, 6 salles suffisent à présenter l'ensemble des œuvres exposées. Néanmoins, on ne peut qu'être surpris par les choix de ce couple qui a réussi à collectionner les plus grands noms de l'impressionnisme. Et une fois encore, rappelons les conditions d'exposition et de confort de la fondation Louis Vuitton par rapport au Grand Palais.

dimanche, mars 03, 2019

Les grands rôles

SKETCHES mis en scène par Shirley et Dino, avec Valerian Behar-Bonnet, Elisa Benizio, Bérénice Coudy et Antoine Richard.    
La folie des Mauvais Élèves est de retour! Ils reviennent avec une adaptation déjantée des grands tubes du Théâtre Classique. Quatre comédiens font défiler leurs quatorze personnages hauts en couleur. Ils composent avec des extraits de Ruy Blas, Cyrano de Bergerac, Dom Juan, Richard III, Roméo et Juliette et bien d’autres tout aussi incontournables. Et si Dom Juan était une femme ? Cyrano de Bergerac est-il aussi grandiose que nous l’imaginons ? Médée, plus sensuelle que sanguinaire ?

Spectacle raté et mise en scène ratée ; les comédiens ont beau y mettre toute leur énergie, c'est un ratage complet. Ce n'est pas vraiment drôle ; on a du mal à comprendre la logique d'enchainement des textes. Ou lors c'est trop intelligent pour le spectateur moyen.

53, rue Notre-Dame-des-Champs
75006 PARIS
M° Notre-Dame des Champs/Vavin
Tél: 01 45 44 57 34
Web: www.lucernaire.fr

Jusqu'au 21/4: du Mardi au Samedi à 21h00, le Dimanche à 18h00. Places à 28€. Durée 1h30. 

Julie Manet, la mémoire impressionniste

Musée Marmottan du 19 octobre 2021 au 20 mars 2022 Le musée Marmottan Monet organise la première exposition jamais consacrée à Julie Manet,...