Edition Seuil - 22€50
Comment les enthousiasmes de Mai 68 ont-ils cédé le pas au désarroi des
années 1980 et 1990 puis au fatalisme qui, depuis les années 2000, barre
notre horizon politique et intellectuel ? Pourquoi la gauche s’est-elle
enlisée dans un réalisme d’impuissance ou dans des radicalités de
posture, au point de laisser le souverainisme républicain et le
national-populisme conquérir les esprits ?
Pierre Rosanvallon se confronte ici à ces questions d’une double
manière. En tant qu’historien des idées et philosophe politique, il
s’attache à réinscrire les cinquante dernières années dans l’histoire
longue du projet moderne d’émancipation, avec ses réalisations, ses
promesses non tenues et ses régressions. Mais c’est également en tant
qu’acteur et témoin qu’il aborde la lecture rétrospective de la séquence
dont Mai 68 a symbolisé l’amorce. Son itinéraire personnel, les
entreprises intellectuelles et politiques qui l’ont jalonné et les
personnalités qui l’ont accompagné renvoient plus largement à l’histoire
de la deuxième gauche, avec laquelle sa trajectoire s’est pratiquement
confondue, et, au-delà, à celle de la gauche en général, dont l’agonie
actuelle vient de loin.
À travers le retour sincère et lucide sur son cheminement, avec ses
idées forces et ses doutes, ses perplexités et ses aveuglements, c’est
une histoire politique et intellectuelle du présent que Pierre
Rosanvallon retrace, dans des termes qui conduisent à esquisser de
nouvelles perspectives à l’idéal d’émancipation.
Pierre Rosanvallon est professeur au Collège de France. De L’Âge de
l’autogestion (1976) au Bon Gouvernement (2015), il est l’auteur de
nombreux ouvrages qui occupent une place majeure dans la théorie
politique contemporaine et la réflexion sur la démocratie et la question
sociale.
Livre complétement abscons et difficilement accessible. Avec cet auteur, on mesure l'ampleur de la déconnexion des intellectuels de gauche avec l'électorat de gauche. Comment peut-on avoir l'ambition de renouveler les idées de gauche en ayant un style aussi incompréhensible ? Pierre Rosanvallon est sans doute un grand intellectuel mais à quoi sert un grand intellectuel qui ne sait pas s'adresser au plus grand nombre ? Eric Zemmour a un boulevard devant lui...