COMÉDIE de Florence et Julien Lefebvre, mise en scène de Jean-Laurent
Silvi, assisté de Nastassia Silve, avec Frédéric Imberty, Margaux Van
Den Plas, Thomas Ronzeau, Axel Blind, Nicolas Le Guen, Jean Franco et
Héloïse Wagner.
1884, Paris. Deux ingénieurs présentent un étrange projet à l’assistant
de Gustave Eiffel. Aberrante, incompréhensible, inutile, la tour qu’ils
proposent de bâtir est immédiatement refusée: monsieur Eiffel n’a pas le
temps, il est trop occupé par l’écrasante gestion de sa société. Mais
il est difficile de balayer d’un geste l’idée du siècle, surtout quand
au même instant Claire Eiffel cherche l’étincelle qui redonnera à son
père le goût du rêve, de l’aventure et de l’exploit !
Superbe pièce de théatre avec de très bons comédiens. C'est rythmé et drôle avec des numéros de comédien très réussis. L'utilisation d'une animation numérique de Paris et de la Tour Eiffel est une excellente idée.
COMÉDIE DRAMATIQUE de et mise scène en scène par Mélody Mourey, avec, en
alternance, Benjamin Arba ou Blaise Le Boulanger, Merryl Beaudonnet ou
Valentine Revel-Mouroz, Charlotte Bigeard ou Claire-Lise Lecerf,
Constance Carrelet ou Tadrina Hocking, Hélie Chomiac ou Régis Vallée,
Gaël Cottat ou Rémi Couturier, Charlie Fargialla ou Paul Delbreil,
1990, New York. Une étudiante en psychologie rend visite à Stanislaw,
médecin à la retraite, pour en savoir plus sur son grand-père, Eugène,
et sur ses actions pendant la Seconde Guerre mondiale. 1940, Rozwadów,
Pologne. Deux jeunes médecins, Eugène et Stanislaw, mettent au point un
ingénieux stratagème pour berner les nazis et empêcher les déportations
de tous les habitants menacés… Mais leur ruse ne tarde pas à éveiller
les soupçons dans les rangs du IIIème Reich et les deux amis doivent
rivaliser d’inventivité pour que le château de cartes qu’ils ont érigé
ne s’écroule pas sur eux.
Spectacle burlesque sur un sujet grave. Cette comédie est surprenante avec quelques scènes très drôles. On ne rit pas cependant aux éclats mais cette pièce est particuliérement originale.
SEUL-E EN SCÈNE de Simon Wiesenthal, adaptation d'Antoine Mory et Daniel
Cohen, mise en scène de Steve Suissa, avec Thierry Lhermitte.
Simon Wiesenthal a cherché toute sa vie à comprendre ce qui lui est
arrivé, en ce matin ensoleillé de 1942. Seul, dans la pénombre d’une
chambre, il entend ce jour-là la dernière confession de Karl. Pendant la
guerre, celui-ci a assassiné des innocents et il lui demande grâce.
Peut-on pardonner l’impardonnable ? Peut-on accorder soi-même une
rédemption au nom d’autres victimes ? Seul en scène, Thierry Lhermitte
donne vie à tous les personnages de cette incroyable histoire, ayant
rencontré un succès mondial depuis sa parution en 1969. Son récit est
éclairé par les témoignages de grandes personnalités, qui ont répondu à
la question de Simon Wiesenthal: et vous, qu’auriez-vous fait à ma
place ?
Texte très accessible et très passionnant sur la notion du pardon. L'interprétation de Thierry Lhermitte est honnête sans plus ; sans doute un comédien de plus d'envergure aurait donné un souffle plus fort à ce texte.
Pavillon de l'Arsenal Esposition du 16 octobre 2019 au 12 janvier 2020
Qu’est ce qu’un hôtel aujourd’hui ? Une maison, un bureau, un refuge dans une ville étrangère, le lieu de tous les rêves…?
Figure familière de nos villes, enracinée
depuis toujours dans le paysage urbain, l’hôtel est un édifice en
mutation perpétuelle construit pour anticiper les évolutions sociétales,
économiques et culturelles. La manifestation « Hôtel Métropole - depuis
1818 » révèle l’histoire de cette architecture depuis sa naissance,
dresse le portrait du parc hôtelier métropolitain actuel et explore les
perspectives de ces établissements à l’heure des nouveaux enjeux
climatiques.
Depuis l’ouverture de l’hôtel
Meurice en 1818, l’évolution de cet habitat temporaire et des services
associés offre, plus que tout autre programme, un stimulant portrait de
la ville par anticipation : techniques constructives d’avant-garde,
transformation de l’usage des immeubles et attentes de la société.
Premières salles de bains, ascenseurs, climatiseurs, programmes mixtes,
préfabrication, informatique… l’hôtel est depuis deux siècles le
laboratoire de la construction et l’accélérateur de nouvelles pratiques.
Multiple dans sa forme et divers dans les services associés, ce
programme se glisse dans tous les types de bâtiments, investissant
parkings, tours, centraux téléphoniques, anciennes postes, hôtels
particuliers et même les bureaux ces dernières années.
À
la veille du rendez-vous Olympique de 2024, le Grand Paris réinvente
son architecture hôtelière. Chambre familiale, lit-capsule, dortoir,
suite XXL, toiture habitée, cour végétalisée, lobby multifonctions,
plus de 150 projets répondant à tous les goûts et tous les budgets, sont
en cours d’études ou de construction. La région parisienne compte
aujourd'hui 2 450 hôtels totalisant plus de 150 000 chambres. En 2018,
ces établissements ont assuré 52 millions de nuitées, affichant une
fréquentation en hausse constante malgré l’apparition de nouveaux
acteurs et notamment les plateformes de location d’hébergement de
particulier.
En parallèle de ces analyses
historiques, économiques et techniques menées sous la direction de
Catherine Sabbah et Olivier Namias, accompagnées des études des
ingénieurs de S2T et des architectes de ON CITIES, quatre équipes
pluridisciplinaires interrogent le devenir des espaces hôteliers sous le
prisme des enjeux climatiques. Au travers de prototypes à échelle 1,
chacun explore des perspectives innovantes. Jean-Benoît Vétillard
réinterprète l’enseigne hôtelière et le lobby avec une marquise réalisée
en fibre végétale et alimentée par l’alternateur d'une porte tambour.
Lina Ghotmeh questionne le potentiel des nouveaux usages de la chambre
adaptable en bureau, salle de fitness, espaces de travail, studio
d’enregistrement en libérant dans un « app wall » l’ensemble des
fonctions de couchage et d'hygiène. Associé à l’agence Vorbot, Nicolas
Dorval-Bory propose de décarboner le couloir, véritable colonne
vertébrale de l’immeuble accueillant l’ensemble des gaines et réseaux,
alors que les architectes constructeurs de l’agence Ciguë mettent en
œuvre une salle de bain vertueuse en matériaux de réemploi qui permet de
consommer moins d’eau, rappelant que chaque client utilise en moyenne
300 litres d’eau par nuitée à l’hôtel.
Avec cette
première manifestation dédié à l’hôtel métropolitain le Pavillon de
l’Arsenal cherche à définir cette architecture familière mais méconnue
pour mieux partager son devenir.
Les expositions au Pavillon de l'Arsenal sont toujours pédagogiques, et celle-ci ne déroge pas à la règle. Tous les aspects sont abordés : les enjeux économiques du secteur hôtelier, l'histoire des grands hôtels parisiens jusqu'à aujourd'hui, l'agencement des hôtels,...Passionnant.
Chez Jovany, le rire est une histoire de famille. Enfant de la balle, il
grandit dans sa bulle sous la lumière des projecteurs, dirigé par un
grand-père clown, musicien et amuseur public. Dans son spectacle, le
rythme des gags et son regard déjanté sur le monde nous emmènent dans un
univers fantasque, où, il nous raconte son histoire, son parcours, ses
mémoires... figés entre souvenir et fabulation. 70 minutes de folie qui
dévoilent le vrai visage d'un artiste attachant, sensible et
déséquilibré. D'ailleurs, certains pensent qu'il est schizophrène, c'est
faux, ils sont plus nombreux que ça… Survolté, comique, chanteur,
moqueur, musicien, danseur, performer... Un artiste polyvalent qui
fascine tous les publics qui le surnomment déjà le "Jim Carrey
Français". Et vous ? Etes vous prêt à découvrir cet ovni de l'Humour ?
En attendant, comme dirait son grand père : "Dans la vie, faut savoir
tout faire, alors fais les rire... moi, je me repose."
Cet artiste est assurément un saltimbanque multi-disciplinaire avec une énergie incontestable. Le fil conducteur du spectacle est la relation réelle ou fictive du comédien avec son grand-père, lui-même artiste.
Ce spectacle n'est pas particulièrement drôle mais agréable à regarder. Un seul reproche, que les jeunes artistes arrêtent de prendre à partie les spectateurs, cela devient lassant ; les spectateurs n'ont pas forcément envie d'être aussi dans le show, ils ne paient pas pour çà.
L'hôtel est situé dans le 4e arrondissement de Paris, sur la rive nord de l'île Saint-Louis, au 17, quai d'Anjou.
L'hôtel de Lauzun est construit entre 1657 et 1658 par l'architecte français Charles Chamois pour le financier Charles Gruyn2. Il est décoré par le peintre Michel Dorigny (1616-1665), élève et gendre de Simon Vouet qui a hérité de l'atelier du maître après sa mort en 1649. On connaît de lui à l'hôtel de Lauzun, Le Triomphe de Cérès, La Toilette de Vénus, Diane et Endymion ainsi que Le Triomphe de Flore3.
Il fut acheté et habité en 1682 par le duc de Lauzun, en 1685 par le marquis de Richelieu qui le revendit en 1709 à Pierre-François Ogier, Grand Audiencier de France et receveur général du Clergé de France. Il passa par la suite à son fils, Jean-François Ogier,
qui le revendit en 1764 à René-Louis de Froulay, marquis de Tessé. Il
passa en 1769 à ses petits-enfants, les Saulx-Tavannes, qui le cédèrent
en 1779 au marquis de Lavallée de Pimodan qui l'occupa jusqu'à la Révolution4.
L'écrivain Roger de Beauvoir y a vu le jour en novembre 1806 et y vécut.
Cet hôtel fut restauré par le bibliophile et collectionneur Jérôme Pichon qui louait certaines salles à des créateurs.
Charles Baudelaire
habite en ces lieux d'octobre 1843 à septembre 1845, au dernier étage,
dans un petit appartement donnant sur la cour. Il y reçoit Madame Sabatier et y écrit son poème L'Invitation au voyage. Parmi ses voisins dans l'immeuble, il y a son ami Théophile Gautier, cofondateur du Club des Haschischins et de l'expérience des Paradis artificiels, et le peintre Joseph Ferdinand Boissard de Boisdenier
(1813-1866), chez qui avaient lieu les séances mensuelles du club. Au
rez-de-chaussée se trouve le brocanteur Arondel auprès duquel Baudelaire
s'endette lourdement.
L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 19061 et depuis 1928 l'hôtel de Lauzun est propriété de la ville de Paris. Il était déjà une propriété municipale au XIXe siècle. La famille Pichon, issue de la noblesse d'Empire, posséda et habita l'hôtel dans l'intervalle
Depuis le , l'hôtel de Lauzun abrite l'Institut d'études avancées de Paris, un institut de recherche qui accueille en résidence des chercheurs internationaux en sciences humaines et sociales.
L'Hôtel de LAUZUN ne se visite que sur rendez-vous le samedi en visite guidée ; les groupes sont limités à 10 - 15 personnes. La visite dure 1 heure. Les décors rénovés par Jérôme PICHON entre 1908 et 1928 sont spectaculaires. Visite exceptionnelle à faire absolument.
THÉÂTRE CONTEMPORAIN texte, mise en scène, scénographie, costumes
d'Angélica Liddell, avec Angélica Liddell, Oliver Laxe et Camilo Silva.
À la suite de Madre, Angélica Liddell crée Padre, elle interroge la
réalité de la vie par la religion et le dogme de la résurrection par la
philosophie, convoquant notamment sur scène la pensée de Gilles Deleuze.
Comme toujours dans l’écriture d’Angélica Liddell, c’est dans
l’expérimentation du plateau que l’écriture prend sa forme à travers
l’addition des sensations, visuelles, sonores, performatives, orales,
qui donnent naissance au lien entre le spectateur et le spectacle, lien
toujours sacré, empreint d’un cérémonial qui appelle brutalement à
l’éveil de la vie intérieure.
Âmes puritaines s'abstenir car la metteuse en scène s'est lâchée dans la provocation : jeunes femmes obèses nues, vieillard en couches-culottes qui nettoie les fesses sales de sa fille, la même fille qui urine sur scène dans un bocal, ...
Le sens de toutes ses scènes est assez abscons et on ne voit pas très bien par exemple le rapport entre le thème de la pièce et une scène sur le masochisme.
Une partie de la pièce est en espagnol surtitrée. L'interprétation surprend car la plupart des dialogues sont criés alors que leur traduction laisserait penser à une autre forme de déclamation.
Que retenir ? pas grand chose mais la pièce se regarde néanmoins avec intérêt et circonspection.
De Luc Fritsch Éditions Eyrolles - 24,90€ - 528 pages
Histoire du théatre de l'antiquité au XXième siècle.
L'ouvrage traite à la fois de l'évolution de l'écriture et des thématiques théâtrales, des auteurs (de façon sommaire), des comédiens et de leur statut au travers les siècles, des metteurs en scène, des théâtres, de la politique culturelle,...
Cet ouvrage est une bible très généraliste sur le théâtre. A noter que l'auteur a des avis tranchés qui ne sont jamais explicités.