Editions Parigrammes - 574 pages - 49€
En novembre 1851,
l'Administration charge un jeune architecte, Gabriel Davioud, de faire
exécuter des relevés de toutes les maisons appelées à être démolies dans
le cadre des grands travaux modifiant le visage de Paris. Afin, est-il
précisé, de conserver " du moins le souvenir des quartiers qui vont
disparaître ".
Une équipe de collaborateurs-architectes est donc mise en place qui,
durant trois ans, prend méthodiquement des croquis des façades
concernées avec toutes les notations utiles (couleurs, enseignes,
commerces.), puis reproduit et aquarelle ces dessins en atelier.
L'entreprise, commandée par ceux-mêmes qui s'apprêtent à tailler en
pièces le vieux Paris, aboutit ainsi au plus vaste recueil jamais
réalisé des destructions du Second Empire et constitue en cela un
document exceptionnel.
Malheureusement, ces dessins sont déposés aux archives de la Ville de
Paris, lesquelles partent en fumée dans les incendies de la Commune en
1871. Les maisons détruites l'auront donc été deux fois, d'abord,
réellement sous la pioche et ensuite, symboliquement, par les flammes.
Restent les relevés de terrain, que Davioud dépose à la bibliothèque
historique de la Ville de Paris en 1877. et dont ils ressortent
aujourd'hui pour la première fois dans leur ensemble.
Ce document inédit passionnera par son détail les amateurs du vieux
Paris et restera comme l'ultime trace d'une ville fantôme, à jamais
perdue, désertée par ses habitants mais montrant encore ses façades des
XVIIe et XVIIIe siècles et les étalages de ses boutiques soudainement
abandonnées.
Un millier de croquis qui témoigne du patrimoine immobilier parisienne des XVIième et XVIIième siècle avant sa destruction. On remarquera la place importante de certains commerces : vins, alimentation, blanchisserie notamment.
Très bel ouvrage