dimanche, janvier 23, 2022

Julie Manet, la mémoire impressionniste

Musée Marmottan
du 19 octobre 2021 au 20 mars 2022

Le musée Marmottan Monet organise la première exposition jamais consacrée à Julie Manet, fille unique de Berthe Morisot et nièce d’Edouard Manet. Intitulée « Julie Manet, la mémoire impressionniste » elle aura lieu du 19 octobre 2021 au 20 mars 2022. Légataire de Julie Manet par l’intermédiaire de ses enfants, dépositaire du premier fonds mondial de l’œuvre de Berthe Morisot mais aussi des collections de la famille, le musée Marmottan Monet souhaite apporter un éclairage sur le rôle de Julie Manet dans la vie des arts.

Cet événement mettra en évidence trois aspects de son parcours. Une première section évoquera son enfance et son adolescence et permettra de présenter son cercle familial et amical. La section suivante soulignera l’œuvre de collectionneur de Julie Manet et de son époux Ernest Rouart. En plus des pièces héritées de Berthe Morisot seront présentées les œuvres acquises par le couple : Hubert Robert, Corot, Degas ou encore des grands panneaux de Nymphéas de Monet qu’elle est l’un des rares collectionneurs à avoir acquis avant la mort de Michel Monet en 1966. Une dernière section sera dédiée aux nombreux dons, legs et dations effectués par Julie Manet et son entourage en faveur des musées français et plus généralement à l’œuvre de promotion orchestrée par la famille afin de valoriser l’œuvre de Berthe Morisot et d’Edouard Manet. La contribution à l’enrichissement du patrimoine national apparaitra ainsi comme une préoccupation réelle de la descendance de la première femme impressionniste.

Très belle exposition avec beaucoup de tableaux de Berthe Morisot, dont beaucoup sont des portraits de sa fille, Julie. Julie Manet peignait également mais pour son plaisir. Avec son mari, et par le suite ses descendants, elle a contribué à assurer la promotion des œuvres de sa mère mais aussi de son oncle Edouard Manet ; cette famille a très largement contribué via des donations à enrichir les collections de musées français.

Black comedy

COMÉDIE de Peter Shaffer, mise en scène par Grégory Barco, costumes d'Ariane Viallet, avec Arthur Jugnot, Virginie Lemoine, Mélanie Page, Laurent Richard, Bertrand Degrémont, Anouck Vialle et Rémy Roubakha. 

Dans ce classique anglais de la comédie, totalement burlesque et déjanté de Peter Shaffer, la grande soirée organisée en l’honneur d’un éminent collectionneur d’art va virer au désastre suite à une panne de courant qui plonge tout un immeuble dans le noir.  

Quelle déception ! il faut d'abord accepter le principe de la lumière à l'envers ; c'est dire quand il y a de la lumière les comédiens sont dans le noir et vice versa.

Une fois ce principe admis, les comédiens se démènent beaucoup mais l'intrigue est creuse, les personnages caricaturaux et certaines scènes grotesques.

Il faut sans doute plus de moyens pour mettre cette pièce en scène. On est à la limite de la daube.

48 rue du Faubourg Saint-Martin
75010 PARIS
M° Strasbourg Saint-Denis
Tél: 01 42 08 21 93
Web: www.lesplendid.com

Jusqu'au 4/6: du Mercredi au Samedi à 21h00, le Dimanche à 15h00. Matinée le Samedi à 16h30. Places de 47 à 33€. Durée 1h30. 

dimanche, janvier 16, 2022

La France sous nos yeux. . Economie, paysages, nouveaux modes de vie

Jean-Laurent Cassely (Auteur) Jérôme Fourquet (Auteur) Prix du livre d'économie 2021 Paru le 7 octobre 2021 - 496 pages - 23€
Éditions Seuil - collection Sciences humaines

 

Qu'ont donc en commun les plateformes logistiques d'Amazon, les émissions de Stéphane Plaza, les restaurants de kebabs, les villages de néo-ruraux dans la Drôme, l'univers des coaches et les boulangeries de rond-point ? Rien, bien sûr, sinon que chacune de ces réalités économiques, culturelles et sociales occupe le quotidien ou nourrit l'imaginaire d'un segment de la France contemporaine. Or, nul atlas ne permet de se repérer dans cette France nouvelle où chacun ignore ce que fait l'autre. L'écart entre la réalité du pays et les représentations dont nous avons hérité est dès lors abyssal, et, près d'un demi-siècle après l'achèvement des Trente glorieuses, nous continuons à parler de la France comme si elle venait d'en sortir. Pourtant, depuis le milieu des années 1980, notre société s'est métamorphosée en profondeur, entrant pleinement dans l'univers des services, de la mobilité, de la consommation, de l'image et des loisirs. C'est de la vie quotidienne dans cette France nouvelle et ignorée d'elle-même que ce livre entend rendre compte à hauteur d'hommes et de territoires.

Le lecteur ne s'étonnera donc pas d'être invité à prendre le temps d'explorer telle réalité de terrain, telle singularité de paysage ou telle pratique culturelle, au fil d'un récit soutenu par une cartographie originale (réalisée par Mathieu Garnier et Sylvain Manternach) et des statistiques établies avec soin. Qu'ils fassent étape dans un parc d'attraction, nous plongent dans les origines de la danse country, dressent l'inventaire des influences culinaires revisitées, invoquent de grandes figures intellectuelles ou des célébrités de la culture populaire, les auteurs ne dévient jamais de leur projet : faire en sorte qu'une fois l'ouvrage refermé, le lecteur porte un regard nouveau sur cette France recomposée. 

Ouvrage passionnant sur les métamorphoses de la société française et ses impacts sur les évolutions politiques. Le constat reste inquiétant d'une société de plus en plus fracturée dont les composantes s'ignorent de plus en plus.

Pavillon de l'Arsenal

21, boulevard Morland, 75004 Paris

Trois expositions en cours, toutes très intéressantes :

  • L'empreinte d'un habitat
  • La beauté d'une ville
  • Terrafibra architectures

L'empreinte d'un habitat, construire léger et décarboné

Exposition présentée jusqu'au 27 février 2022
Philippe Rizzotti, architecte, commissaire scientifique

La quête de légèreté n’est pas nouvelle. L’ambition de réduire la quantité de matière débute il y a un siècle dans un contexte de pénurie de logements et de matériaux. Avec l’urgence de bâtir plus et l’obligation de consommer moins, quelques pionniers inventent d’autres architectures. Ils s’appellent Richard Buckminster Fuller, Charlotte Perriand, Pierre Jeanneret, Albert Frey, Lauwrence Kocher, Walter Gropius, Konrad Wachsmann, Jean Prouvé, Charles et Ray Eames, Makoto Masuzawa, Jorn Utzon... L’exposition « L’empreinte d'un habitat » analyse une trentaine de ces architectures expérimentales réalisées entre 1920 et 2020, qui témoignent de l’évolution de la construction légère dans les pays industrialisées.

Économie de moyen, rapidité de mise en œuvre, modularité, flexibilité et évolutivité… ces qualités inhérentes à la construction légère se conjuguent désormais avec les ambitions écologiques de frugalité : maîtrise du cycle de vie, autonomie énergétique et diminution des émissions de gaz à effet de serre. Conçues par Renzo Piano, Werner Sobek ou Shigeru Ban, de Paris à Tokyo, les architectures légères contemporaines explorent la modularité, la construction participative ou la miniaturisation. Elles se fondent sur la conviction que construire, en conscience, plus léger réclame moins de matière, utilise moins de ressource, produit moins de déchets, demande moins de temps de montage, nécessite moins d’espace, requiert de façon exponentielle moins d’énergie, réduit symétriquement l’empreinte carbone de la construction d’un habitat.

Cette étude menée sur une trentaine de projets internationaux révèle le potentiel et la diversité des systèmes constructifs développés. Elle témoigne de la capacité de ces architectures à s’adapter aux techniques et attentes de leur temps.  Chaque exploration relue dans son contexte historique à partir d’archives, de films, de maquettes, présentés dans l’exposition, reflète une démarche, une technique et un mode d’habiter. Redessiné et décomposé selon un protocole développé pour cette manifestation par l’agence Philippe Rizzotti Architecte et le laboratoire IBI de l’ETH Zürich, le corpus dévoile des correspondances, des qualités partagées. Cet inventaire permet de quantifier les constructions, comparer les matériaux, analyser les assemblages et classer tout ou partie pour faire émerger des logiques adaptables demain. 

Présentée chronologiquement autour de la maison 8x8 BCC « tout bois » - conçue par Jean Prouvé et Pierre Jeanneret et prêtée par la Galerie Patrick Seguin dont les éléments servent d’étalon, l’analyse offre aussi pour la première fois l’opportunité de mettre en regard l’estimation des masses, des composants, des systèmes constructifs des bâtiments et leur empreinte carbone, pour les comparer entre eux et aux constructions classiques. Les résultats édifiants tournent systématiquement à l’avantage des architectures légères. La masse moyenne au mètre carré des maisons présentées ne dépasse pas les 300 kg /m2 quand les pavillons actuels atteignent aisément 1200 kg /m2. Leur empreinte carbone moyenne corrigée est évaluée à 282 kg CO2.eq/m2, alors que l‘objectif de la nouvelle réglementation est de 640 kg CO2.eq/m2 avec l’ambition d’être limité à 415 CO2.eq/m2 à partir de 2031.

À l’heure où le bâtiment doit réduire sa consommation de ressources et face aux externalités négatives qu’il génère lors de sa fabrication, son allègement ouvre un formidable champ d’application rapide à mettre en œuvre, consolidé par une histoire connue, référencée et désormais analysée. La quête de légèreté paraît d’autant plus fondamentale que la transformation de nos processus de fabrication permettrait de réduire instantanément de 50% les émissions des nouvelles constructions avant même qu’elles soient habitées, tout en intégrant les objectifs de réduction de consommation énergétique et en offrant des gisements de matériaux pour l’avenir.
 

TerraFibra Architectures

Exposition présentée jusqu'au 27 février 2022 Commissaires scientifiques invitées : Dominique Gauzin-Müller, architecte-chercheuse, Anne Lambert, ingénieure, designer, amàco

Constructions en pisé, terre coulée, bauge, adobe, torchis ou bloc de terre comprimée, murs isolés en bottes de paille ou terre-chanvre, charpentes en bambou, couvertures en roseau… « TerraFibra architectures » dévoile les 40 bâtiments finalistes du premier prix mondial des architectures contemporaines en terre crue et fibres végétales. Coproduits par le Pavillon de l’Arsenal, amàco et Les Grands Ateliers, l'exposition et l'ouvrage qui l'accompagne présentent ces projets internationaux et expliquent, au travers d'un parcours thématique, les qualités et avantages de ces matériaux et les techniques, anciennes et innovantes, qui les mettent en œuvre.

Face au défi climatique et à la nécessaire adaptation des systèmes constructifs, l’utilisation de matériaux biosourcés et géosourcés offre des solutions techniques vertueuses. Certaines sont éprouvées depuis des siècles, d’autres s’inventent aujourd’hui. Allier terre et fibres végétales valorise la mixité des matériaux et réaffirme l’importance de l’intelligence constructive, qui vise à utiliser la juste quantité du bon matériau au bon endroit. Souligner cette complémentarité de matières, c’est aussi éviter l’écueil d’une filière centrée sur une unique solution technique, modèle définitivement sans avenir et particulièrement polluant.

L’exposition est organisée pour les fibres selon la plante utilisée (chanvre, paille, roseau, bambou) et pour la terre crue selon les techniques (pisé, terre coulée, bauge, adobe, bloc de terre comprimée, torchis et enduit). Photographies, prototypes échelle 1, dessins techniques et échantillons permettent aux visiteurs de toucher du doigt ces matières abondantes, tout en admirant la créativité des architectures présentées.

Premier prix mondial des architectures contemporaines en terre crue et en fibres végétales, le TERRAFIBRA Award 2021 associe le TERRA Award 2016, prix mondial des architectures en terre crue, initié par Dominique Gauzin-Müller et porté par amàco et CRAterre, et le FIBRA Award 2019, prix mondial des architectures en fibres végétales organisé par amàco. Plus de 300 équipes issues de 62 pays ont répondu à cet appel à candidatures qui s’inscrit dans la dynamique des précédents, créant un réseau de professionnels qui échangent et se soutiennent.

Au lendemain de la COP26, la manifestation « TerraFibra architectures » confirme que des pratiques vertueuses existent à travers le monde dans des contextes très variés. Enthousiastes, passionnés et généreux, les acteurs de ces réalisations rendent crédible l’utilisation de matériaux biosourcés et géosourcés, et mettent en exergue les aspects économiques, sociaux et écologiques fondateurs de leurs projets et de leur engagement. Ils démontrent qu’il est possible de bâtir autrement, en s’appuyant sur des ressources et des savoir-faire locaux sans renoncer à l’innovation. Ancrées dans leur territoire, ces architectures frugales et créatives ouvrent de nouveaux horizons pour la construction et la rénovation.
 

La beauté d'une ville, controverses esthétiques et transition écologique à Paris

Exposition présentée jusqu'au 27 février 2022 Le jardin éphémère a été démonté définitivement le 21 septembre 2021.

Qu’est-ce qui fait la beauté d’une ville ?

Son site, sa morphologie, ses bâtiments, ses jardins, ses matières, ses sols ? Ses habitants, ses fragilités, son hospitalité, ses milieux, sa mesure ? Comment se définit, en fonction des projets et des contraintes de chaque siècle, l’ esthétique urbaine ? Quelles formes pour opérer la transition climatique ?

À l’heure où la municipalité interroge l’ esthétique de la capitale par la création d’un manifeste, où l’administration élabore un nouveau règlement urbain, mais aussi où les Parisiennes et les Parisiens affirment leur volonté de participer à ces débats, le Pavillon de l’Arsenal réunit, depuis le début du deuxième confinement à l’automne 2020, une cinquantaine d’architectes, artistes, commissaires d’exposition, historiennes et historiens, paysagistes, philosophes, sociologues, urbanistes... pour tenter d’appréhender ce qui fait la beauté de Paris.

Leurs analyses, rassemblées dans l’ouvrage co-édité avec Wildproject, se croisent, se répondent et éclairent les grandes controverses qui ont rythmé la fabrication de Paris depuis les prémices des disciplines urbaines. Les prises de position emblématiques de Voltaire en faveur des embellissements (1749), de Rousseau dénonçant « des rues sales et puantes, de vilaines maisons noires », de Victor Hugo face aux démolisseurs (1832), d’Émile Zola ou Jules Ferry à l’encontre des travaux du préfet Haussmann (1867-1872) ou des artistes le 14 février 1887 contre l’érection de la tour Eiffel... ou plus proches, les prises de position contre la transformation des Halles (dès 1959), des voies rapides (1972), l’édification d’immeubles tours (en particulier à partir de 1974), la place de l’art ou de la nature, l’espace des nouvelles mobilités, l’intégration des nouvelles technologies et ses appendices ou l’appropriation des trottoirs... chacune révèle l’engouement constant et singulier de toutes et tous pour débattre de l’avenir de la ville et le caractère protéiforme de la beauté.

La beauté englobe tout un ensemble de visions, de règles, de techniques constructives et de pratiques quotidiennes en évolution constante, que l’exposition propose d’explorer, guidée par la voix de nos experts, au travers sept thèmes : originellement le site, à Paris la Seine, creuset des embellissements et du débat populaire sur la transformation de la cité ; la morphologie, équilibre entre composition urbaine et tissu pittoresque, entre vieux et nouveau Paris ; le paysage du piéton qui fabrique notre quotidien, du trottoir aux squares, de l’affichage à l’art, des rues aux espaces partagés ; quatrième dimension, les architectures, leurs échelles suivant les règlements successifs, ou encore la diversité des couleurs et des matières qui donne leur valeur composite aux façades parisiennes ; l’ expression construite des externalités que l’ on ne veut pas voir mais qui rendent la vie possible ; la place du vivant, à redéfinir à l’ aune de la crise environnementale ; enfin l’ hospitalité, qui traduit la capacité de la ville à accueillir, protéger mais aussi à laisser la possibilité à toutes et tous de s’ y reconnaître.

Autant de questions et d’histoires qui invitent les visiteurs à parcourir Paris depuis le XVIIIe siècle, un pied dans l’histoire l’autre engagé sur les chemins de la transition écologique, pour continuer à débattre au fil d’un un parcours scénographique rythmé par une centaine de documents historiques, de plans, de photographies, d’entretiens vidéos réalisés par Océane Ragoucy et d’un montage inédit de références cinématographiques sur le piéton de Paris proposé par Stefan Cornic et Stéphane Demoustier. L’exposition s’enroule autour d’une prairie éphémère conçue par les paysagistes de Wagon Landscaping. Cette installation temporaire a une double ambition : présenter les nombreuses espèces végétales de la tradition horticole des jardins parisiens d’hier, d’aujourd’hui et de demain dans toutes leurs variétés, mais également apporter aménité et fraîcheur dans le Pavillon de l’Arsenal.

La beauté d’une ville dépasse la seule dimension esthétique. Elle est le langage commun de la fabrication de la ville. C’est l’ambition de cette manifestation collective d’explorer ce qui la caractérise et en débattre, en invitant chacune et chacun à participer à sa transformation. 
 

 

samedi, janvier 15, 2022

Encore une fois

SPECTACLE MUSICAL de Leana Durney, Davide Autieri, Robert Sandoz et Blaise Ubaldini, mise en scène de Robert Sandoz, avec Davide Autieri, Julie Cavalli, Leana Durney, Julien Héteau, Rémi Ortega, Adrien Polycarpe ou Florent Lattuga. 

Un faux film retransmet la cinq millième représentation d’une fausse opérette, médiocre mais au succès fulgurant. Entre les actes, le public assiste à des interviews, des archives et des moments volés dans les coulisses d’une tournée interminable où chacun·e tente à sa manière de briser la routine. Jubilatoire et malicieux, ce spectacle aborde l’une des préoccupations les plus inavouables pour un artiste: comment continuer à susciter le plaisir lorsque l’on est soi-même gagné par la lassitude ?  

Un peu foutraque mais sympa.  Les comédiens chanteurs sont d'un très bon niveau et l'histoire, pièce dans la pièce, est drôle. Le spectacle est à regarder au 3ième degré

53 rue des Saules
75018 PARIS
M° Lamarck-Caulaincourt
Tél: 01 42 23 88 83
Web: www.funambule-montmartre.com

Jusqu'au 3/4: du Mercredi au Samedi à 19h00 ou 21h00 selon les semaines, le Dimanche à 16h00. Places à 30€. Durée 1h40.  

dimanche, janvier 09, 2022

Extension du domaine de la lutte

De Michel Houellebecq
Éditions J'ai lu - 160 pages - 6,80€

Voici l'odyssée désenchantée d'un informaticien entre deux âges, jouant son rôle en observant les mouvements humains et les banalités qui s'échangent autour des machines à café. L'installation d'un progiciel en province lui permettra d'étendre le champ de ses observations, d'anéantir les dernières illusions d'un collègue - obsédé malchanceux - et d'élaborer une théorie complète du libéralisme, qu'il soit économique ou sexuel.

Cynique et drôle. Publié en 1994, c'est le premier roman de Michel Houellebecq. 

samedi, janvier 08, 2022

Marcel Proust, un roman parisien

Musée Carnavalet -

Le musée commémore le 150e anniversaire de la naissance de Marcel Proust (1871-1922). Consacrée aux rapports de Marcel Proust à Paris, où se déroule l’essentiel de son existence, l’exposition "Marcel Proust, un roman parisien" interroge pour la première fois la place de la ville dans le roman proustien.

La première partie de l’exposition explore l’univers parisien de Marcel Proust. Né et mort à Paris, la vie de l’écrivain s’est déroulée au coeur d’un espace fort restreint, un quadrilatère allant du Parc Monceau à la place de la Concorde, de la Concorde à Auteuil, d’Auteuil au Bois de Boulogne et à l’Étoile.



Paris a une dimension décisive dans l’éveil de la vocation littéraire de Marcel Proust, depuis ses premiers textes à la fin des années 1890 avec ses condisciples du Lycée Condorcet, jusqu’à ses débuts dans la haute société parisienne et la rencontre de personnalités déterminantes.

Sa découverte des milieux artistiques et mondains parisiens, les amitiés et les amours qui y naissent affermissent la personnalité de l’écrivain et le mènent vers la révélation de sa vocation. Une importante cartographie permet de matérialiser la présence de Marcel Proust dans Paris, ses réseaux et lieux de prédilection.

Au cœur de l’exposition, l’évocation de la chambre de Marcel Proust offre – grâce à un dispositif inédit – une plongée immersive dans l’univers de l’écrivain. Les éléments de mobiliers et les objets qui la composent, liés à la vie intime de Marcel Proust et de sa famille, permettent de représenter l’espace de création et de rendre compte de la genèse de l’œuvre.

La seconde partie de l’exposition ouvre sur le Paris fictionnel créé par Marcel Proust. En suivant l’architecture du roman À la recherche du temps perdu et au travers de lieux parisiens emblématiques, elle offre un voyage dans l’œuvre et dans l’histoire de la ville, en s’attachant aux principaux protagonistes du roman. La ville de Paris, poétisée par la fiction, est le cadre de la quête du narrateur, double de l’auteur, jusqu’à la révélation finale de sa vocation d’écrivain.

Environ 280 œuvres (peintures, sculptures, œuvres graphiques, photographies, maquettes d’architecture, accessoires et vêtements), manuscrits et documents d’archives, provenant de collections publiques et privées, françaises et étrangères, évoqueront l’univers parisien de Marcel Proust, oscillant entre réel et réinvention. De nombreux extraits de films d’archives, d’adaptations cinématographiques et de captations sonores d’À la recherche du temps perdu offriront aux visiteurs une introduction sensorielle au roman et au monde proustien.
 
Très belle et très intéressante exposition sur Marcel Proust, sur sa vie et sur l'environnement parisien à son époque. Les pièces exposées sont d'une grande variété (tableaux, objets, dessins, films, photos) avec même un témoignage filmé d'un homme qui l'a connu.

Les gros patinent bien, cabaret de carton

THÉÂTRE CONTEMPORAIN de et avec Olivier Martin-Salvan et Pierre Guillois. 

Il quitte les plaines du Grand Nord, maudit par une sirène pêchée par accident. Il s’évade en patins, à trottinette, en avion cartonné. Il découvre l’Écosse, repart vers le sud à dos de mulet, assassine quelques cornemuseurs au passage, cherche l’amour, toujours. Mais l’acteur en costume trois pièces reste assis, c’est la folie du spectacle. Son acolyte en maillot de bain s’agite autour de lui avec des centaines de morceaux de carton où sont inscrits les noms des pays, accessoires ou bestioles rencontrées. Aventures rocambolesques déployées à force d’astuces et de gags, c’est une explosion d’idées géniales et farfelues. Après Bigre, succès mondial, Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan, dans un feu d’artifice de bouts de carton, invitent à un voyage imaginaire, fusion des délires d’un cabaret de "cartoons" et d’une épopée shakespearienne.
 
Un spectacle hors du commun et d'une inventivité insensée ! au delà de la qualité de ce spectacle qui est particulièrement drôle, on s'interroge sur la mise en place des accessoires en carton chaque soir et on se demande comment les comédiens arrivent à gérer ce désordre apparent. C'est époustouflant !

2 bis, avenue Franklin-Roosevelt
75008 PARIS
M° Franklin Roosevelt / Champs-Élysées
Tél: 01 44 95 98 21
Web: www.theatredurondpoint.fr

Jusqu'au 16/1: du Mardi au Dimanche à 18h30. Places à 34€. Durée 1h20.

ZAÏ ZAÏ ZAÏ ZAÏ

COMÉDIE d'après la bande dessinée de Fabcaro, mise en scène par Paul Moulin, avec, en alternance, Elisa Bourreau, Ariane Begoin, Serge Biavan, Maxime Coggio, Christophe Danvin, Aymeric Demarigny, Cyrille Labbé, Jean-François Domingues, Emmanuel Noblet, Maïa Sandoz et Aurélie Verillon. 


Fabrice est à la caisse d’un supermarché lorsque la caissière lui demande s’il a la carte du magasin, il a beau fouiller ses poches, il ne la trouve pas. Arrgh, il se souvient : il a changé de vêtements et sa carte se trouve dans son autre pantalon. La caissière appelle la sécurité. Fabrice prend la fuite. En quelques heures, il devient l’ennemi public numéro un, son cas divise la société. Ne pourrait-on pas laisser sa chance à quelqu’un qui, si il dit vrai, a en effet laissé sa carte dans son autre pantalon ? 

Grosse déception pour cette pièce à succès. On hésite entre la satyre de la société de consommation et la vision des bobos sur ce qui pourrait être un gilet jaune. La pièce ressemble à un bric à brac de scénettes pas spécialement drôles.

1 place Charles-Dullin
75018 PARIS
M° Anvers/Abbesses/Pigalle
Tél: 01 46 06 49 24
Web: www.theatre-atelier.com

Jusqu'au 23/1: du Mardi au Samedi à 19h00, le Dimanche à 17h00. Places de 33 à 17€. Durée 1h00.

Les voyageurs du crime

COMÉDIE de Julien Lefebvre, mise en scène de Jean-Laurent Silvi, avec Stéphanie Bassibey, Marjorie Dubus, Celine Duhamel, Pierre-Arnaud Juin, Ludovic Laroche, Etienne Launay, Jérôme Paquatte et Nicolas Saint-Georges. 

En 1908, l’Express d’Orient (bientôt renommé « Orient Express ») quitte la Turquie déchirée par une guerre civile. A bord, on s’affaire pour satisfaire des passagers hauts en couleur comme Madame Mead, une stricte préceptrice anglaise, Miss Cartmoor," la Sarah Bernhardt de Buffalo", Monsieur Souline, un maître d’échecs ou encore Bram Stocker, le créateur de Dracula. Mais alors que deux nouveaux arrivants (le dramaturge George Bernard Shaw et Arthur Conan Doyle, le père de Sherlock Holmes) rejoignent le train, une jeune fille hurle que sa mère a disparu.

Suspense rondement mené dans un décors de wagon (c'est un exploit quand on connait les salles du Lucernaire. On ne s'ennuie pas un seul instant et il fait attendre les dernières minutes pour découvrir le coupable.

53, rue Notre-Dame-des-Champs
75006 PARIS
M° Notre-Dame des Champs/Vavin
Tél: 01 45 44 57 34
Web: www.lucernaire.fr

Jusqu'au 9/1: du Mardi au Samedi à 21h00, le Dimanche à 18h00. Places à 28€. Durée 1h40.

 

mercredi, janvier 05, 2022

Une vie allemande

SEUL-E EN SCÈNE de Christopher Hampton, mise en scène de Thierry Harcourt, avec Judith Magre.

Judith Magre incarne l’ancienne secrétaire personnelle de Joseph Goebbels durant la Seconde Guerre Mondiale, qui a attendu l’âge de 102 ans pour livrer ses souvenirs. C’est le portrait d’une femme touchante et ambigüe qui assure n’avoir jamais rien su de la solution finale.  

Interprétation exceptionnelle de Judith Magre, 95 ans ! Quant au sujet de la pièce, effectivement on peut avoir des doutes certains sur le fait que les allemands disent ne pas avoir eu connaissance du sort des juifs. Beaucoup n'avaient pas envie de savoir, et c'est un peu facile de s'exonérer d'une responsabilité individuelle et collective quant on connait par ailleurs les scores électoraux qui ont permis à Hitler d'accéder au pouvoir. C'est également d'autant plus douteux quand on a été une des secrétaires de Goebbels.

75, boulevard du Montparnasse
75006 PARIS
M° Montparnasse
Tél: 01 45 44 50 21
Web: www.theatredepoche-montparnasse.com

Jusqu'au 28/1: du Mardi au Vendredi à 21h00. Places à 35€. Durée 1h20.  

dimanche, janvier 02, 2022

L'Incroyable histoire de la géographie - 200 ans d'exploiration du monde

De Jean-Robert Pitte, Benoist Simmat et Philippe Bercovici
Editions Les Arênes BD - 22€ - 167 pages



Saviez-vous que Napoléon, lors de la campagne d'Égypte, a embarqué avec lui 167 savants chargés d'étudier le pays ? Que c'est un Français, René Caillié, qui a été le premier Occidental à atteindre la ville de Tombouctou et à en faire la description ? Que le légendaire Brazza, en parcourant 1 500 kilomètres dans l'impénétrable forêt congolaise, a défriché le futur empire colonial français ? Ou que, au XIXe siècle, une femme, Alexandra David-Néel, a réussi à atteindre la cité interdite de Lhassa ?

Si vous pensez que la géographie n'est qu'une matière scolaire ennuyeuse, vous vous trompez. La connaissance de la Terre s'est faite à partir d'histoires rocambolesques, d'aventures incroyables, d'explorations périlleuses... Les aventuriers ont sillonné le monde entier, parfois au péril de leur vie. Passion des princes et des savants, ou des voyageurs qui rêvaient de terres encore inconnues, c'est après la Révolution, avec la fondation de la Société de Géographie en 1821, que cette discipline ambitionne de devenir une science à part entière. Le XIXe siècle voit aussi s'affronter les grandes puissances européennes, autant pour le savoir que pour la conquête coloniale.

L'Incroyable Histoire de la géographie est le récit étonnant des grands événements qui ont construit cette science, alors même que la Société de Géographie célèbre son bicentenaire.

L'histoire de la géographie en BD ; c'est instructif et drôle. 

Julie Manet, la mémoire impressionniste

Musée Marmottan du 19 octobre 2021 au 20 mars 2022 Le musée Marmottan Monet organise la première exposition jamais consacrée à Julie Manet,...