6 Place des Vosges - Paris
Ouvert de 10h à 18h
Dernière entrée à 17h30
Fermeture de la boutique à 17h45
Dépliant de présentation
C’est en 1902 pour le centenaire de Victor Hugo, que Paul Meurice,
qui fut dès les années 1830 un proche du poète, propose à la Ville de
Paris, propriétaire du lieu de créer dans l’hôtel de Rohan Guéménée, au
6, place des Vosges, où le poète avait vécu, une Maison de Victor Hugo à
l’image de celles de Dante, de Shakespeare ou de Goethe.
Inauguré le
30 juin 1903, le musée est l’expression de la passion et de la
générosité de Paul Meurice. Prodigue, il fait don de son immense
collection et acquiert celle de Juliette Drouet dont avait hérité son
neveu Louis Koch, pour l’offrir au musée. Il achète ou suscite des dons
pour compléter des lacunes. Il passe commande à des artistes vivants
pour célébrer Hugo ou son œuvre et finance des travaux d’aménagement.
Surtout, il se fait le véritable concepteur du musée. Très proche de la
famille Hugo, de Georges, de Jeanne et de leur mère Alice Locroy, il
entraîne leur complicité et leur générosité qui permet notamment de
reconstituer la chambre mortuaire du grand homme.
Cette générosité
familiale ne se démentira pas. En 1927, deux ans après la mort de
Georges Hugo, sa sœur et ses enfants, Marguerite, François et Jean, font
don à la Ville de Paris de la maison que Hugo avait acquise et aménagée
à Guernesey, Hauteville House. Ce lieu symbolique à la fois de l’exil
et de l’écriture de tant de grandes œuvres est aussi l’expression, à
travers ses saisissants décors, de l’univers poétique et philosophique
de Victor Hugo.
De nos jours, les visiteurs qui se rendent à
Guernesey peuvent découvrir ce sanctuaire conservé dans son intégrité. A
Paris, le musée se partage entre l’appartement de Victor Hugo au second
étage et un espace dévolu, au premier étage, aux expositions
temporaires. Le musée en organise deux par ans offrant à la fois de
découvrir les collections que leur nature ne permet pas d’exposer en
permanence et les résonnances que l’œuvre prodigieusement riche et
moderne de Victor Hugo garde aujourd’hui.
L’appartement que Victor Hugo loua de 1832 à 1848, au 6, place Royale
(devenue place des Vosges) est aujourd’hui aménagé de façon à vous faire
parcourir sa vie tout en évoquant ses écrits, à travers les meubles,
objets et œuvres d’art lui ayant appartenu ou bien encore qu’il a créés
lui-même.
L'une des pièces, le salon chinois, est le décors d'origine d'une pièce de la maison qu'occupait Juliette Drouet occupait à Guernesey ; ce décors a été réalisé par Victor Hugo.
Enfin jusqu'au 21 novembre, une exposition présente de façon exceptionnelle la collection de dessins de Victor Hugo du musée.
Dessinateur singulier, d’une entière liberté, son œuvre fascine par sa modernité et sa puissance onirique.
Né
du regard sur la nature et de l’imaginaire, créé pour le partage et
l’intimité, le dessin chez Hugo engage toute sa personnalité, le poète,
l’amoureux autant que l’homme engagé. Du fait de la fragilité des
œuvres, l’exposition est une occasion à ne pas manquer de voir réunis
autant de chefs-d’œuvre et de feuilles rares pour appréhender le génie
artistique de Victor Hugo.
Le parcours de l’expo
L’amitié pour atelier : Célestin Nanteuil et Victor Hugo
Célestin
Nanteuil semble avoir joué un rôle important dans l’évolution de la
pratique du dessin chez Victor Hugo, née lors de ses voyages d’été. Même
si les échanges entre les deux hommes, dans l’intimité de leurs
conversations, nous sont perdus, leurs œuvres témoignent de cette amitié
artistique.
L’atelier partagé : Victor Hugo et ses graveurs
Victor
Hugo, s’il a gardé ses dessins dans le cercle étroit de ses intimes,
voire pour son seul plaisir, a cependant accepté, et très tôt, de les
voir publiés par la gravure, le plus souvent pour des motifs
philanthropiques. La confrontation de ces œuvres montre le lien profond
entre le dessin de Victor Hugo et l’art de la gravure, dans le
traitement de l’ombre et de la lumière. La transcription de ses dessins
majeurs a aussi suscité la création de planches particulièrement
spectaculaires.
L’amour pour atelier : Juliette Drouet, collectionneuse de Victor Hugo
Juliette
Drouet fut véritablement la première et plus passionnée collectionneuse
de dessins de Victor Hugo. Ce désir de possession continuait le désir
amoureux. Mais ce lien intime, s’est prolongé dans la création. Si les
voyages d’été avec Juliette furent le creuset du dessin pour Victor
Hugo, c’est dans sa salle à manger, qu’en 1850, il installe un véritable
atelier et réalise ses plus grands chefs-d’œuvre.
L’humanité pour atelier : Victor Hugo et la sorcière
Le
cycle de dessin, Le Poème de la Sorcière, est le dernier grand cycle de
dessins créé par Victor Hugo. D’une incroyable vivacité de trait,
juges, inquisiteurs, badauds et bourreaux, sorcières et démons incarne
le combat de Victor Hugo pour la justice et les valeurs humanistes.