dimanche, septembre 30, 2007

Le musée des arts décoratifs du Louvre

Il faut parler de musées des arts décoratifs au pluriel ; en effet outre celui du Louvre, il faut également mentionner le musée Nissil de Camondo (63, rue de Monceau).

La rénovation récente du batîment du Louvre est très réussie mais le parcours dans le musée ressemble plutôt à un labyrinthe ; un conseil, prendre quelques minutes pour étudier le plan remis à l'accueil afin de commencer la visite au bon endroit (au 3ième étage).

Les objets présentés vont du moyen âge aux années 2000. Il y en a pour tous les gouts ; ma préférence irait plutôt vers l'art nouveau. Il vous faudra environ 3 heures pour parcourir l'ensemble des collections.

Lieu : 107, rue de Rivoli, 75001 Paris
Métro : station Palais Royal - Musée du Louvre
Ouvert du mardi au vendredi de 11H à 18H, samedi et dimanche du 10H à 18H, nocturne le jeudi de 18H à 21H
Tarif adulte : 8€

samedi, septembre 15, 2007

FRIDA KAHLO - Attention peinture fraîche


COMÉDIE de et mise en scène par Lupe Velez, avec Lupe Velez, Rosa Cadima et Balkis Moutashar.

De passage à Paris dans les années 30 pour présenter ses tableaux, Frida Kahlo nous parle sans pudeur et avec lucidité de sa vie, de ses douleurs (morales et physiques), de ses amours et bien sûr de Diego Rivera.

Au travers d'une mise en scêne assez originale, les tableaux de l'artiste illustrent son propos ; on comprend alors que l'oeuvre de Frida Kahlo est une transposition de sa vie.

Ce one woman show est mené brillamment.

Pour ceux qui souhaiteraient découvrir le destin assez extraordinaire de Frida Kahlo, je conseillerais le roman de JMG Le Clézio "Diego et Frida" (Folio n°2746).

MERY (LE)
7, place Clichy
75017 PARIS
M° Place de Clichy
Tél: 01 45 22 03 06

Du Mardi au Samedi à 20h00 et Dimanche à 17h00
Places à 25€
Durée 1h30

jeudi, septembre 06, 2007

Agatha Christie

Editeur : Editions du masque
Collection les intégrales du masque


L’œuvre d’Agatha Christie commence dans les années 20 pour finir dans les années 70. Au delà des intrigues policières connues et pour la plupart portées au petit ou au grand écran, il est possible de faire une autre lecture de ses romans.

Les romans d’Agatha Christie de la période 1920-1939 sont une source précieuse pour ceux qui veulent découvrir des aspects sociologiques de la société britannique, société de rentiers sur le déclin et qui disparaitra en grande partie après la seconde guerre mondiale.

Cette société décrite par A. Christie nous montre des gens fortunés oisifs où les jeunes femmes se doivent de trouver un mari capable de les entretenir. Travailler n’est pas une activité noble ; cet état est réservé à la plèbe. Les seuls travailleurs que côtoie cette société de privilégiés, sont les nombreux gens de maison qui les servent. Par ailleurs, fait surprenant, les ouvriers sont absents des romans d’A. Christie alors que l’Angleterre est à cette époque l’un des pays les plus industrialisés au monde.

On apprend également que la société britannique est plutôt raciste et antisémite et l’assume ; un étranger est décrit comme métèque (le terme était à l’époque peut être moins péjoratif qu’aujourd’hui). H. Poirot, belge, est souvent victime de commentaires peu amènes à ce sujet.

S’il est naturel que l’argent soit souvent le mobile des crimes, son omniprésence confirme que les jeunes générations attendaient de manière impatiente d’hériter afin d’acquérir une liberté financière ; les personnages quémandent à leurs ainés mais n’auraient pas l’idée de trouver un travail pour assumer leur indépendance. Le rêve, c’est de toucher un gros héritage.
Bonne relecture des romans d'Agatha Christie

Carnets de guerre

De Vassili Grossman
(textes choisis et présentés par Antony Beevor et Luba Vinogradova)
Editions Calmann-Lévy
22€

Ce livre est un recueil documenté des carnets de guerre de Vassili Grossman, correspondant de guerre du journal soviétique Krasnaïa Zvezda.

Du 5 août 1941 à la chute de Berlin, Grossman sera, au péril de sa vie, le témoin privilégié des défaites puis de la victoire finale de l’armée russe. Cette expérience sera la source de son chef d’œuvre « Vie et destin ».

Ses récits vécus des combats et de la vie des soldats rencontreront un vif succès auprès de la population et des troupes, malgré la censure. Son témoignage sur la bataille de Stalingrad reste incontournable dans sa description de la férocité des combats et du sacrifice des soldats de l’Armée rouge.

La reconquête du territoire russe lui fait ensuite prendre conscience, en Ukraine, de l’extermination des juifs par les allemands et leurs supplétifs locaux (il sera à l’origine du « Livre noir » qui sera notamment cité au procès de Nuremberg). De ce moment là, date une divergence fondamentale entre Grossman et le pouvoir soviétique. Staline refuse de distinguer les victimes juives des autres victimes mais surtout il veut cacher la complicité des slaves dans l’extermination des juifs. La plupart des rédacteurs du « Livre noir » seront assassinés après la guerre par le NKVD ; la notoriété de Grossman le protégera, néanmoins il mourra en 1964 dans la précarité (son chef d’œuvre « Vie et destin » ne sera publié qu’en 1980 mais en Occident).

Grossman sera également un des premiers à décrire l’enfer de Tréblinka où mourront 800 000 juifs. Il raconte également en détail la stratégie des Nazis qui a consisté à détruire systématiquement les preuves de cette extermination ; c’est d’ailleurs aujourd’hui sur cette absence de preuves physiques que les révisionnistes échafaudent leur théorie négationniste du génocide juif.

Enfin, Grossman est sans indulgence sur les pillages et les atrocités des troupes russes en Allemagne, notamment les viols à grande ampleur des femmes allemandes mais également des russes libérées des camps de concentration (écrits qu’il tiendra secrets). Il fait également un constat intéressant sur la surprise des soldats russes qui découvrent une Allemagne riche et qui ne comprennent pas les raisons de l’expansionniste nazi. Sur ce point Staline n’aura pas d’état d’âmes et préférera envoyer au goulag des centaines de milliers de prisonniers de retour des camps de concentration au prétexte de leur lâcheté devant l’ennemi, plutôt que de voir revenir dans leur foyer des témoins gênants de l’échec économique et social du communisme.

Julie Manet, la mémoire impressionniste

Musée Marmottan du 19 octobre 2021 au 20 mars 2022 Le musée Marmottan Monet organise la première exposition jamais consacrée à Julie Manet,...