jeudi, septembre 06, 2007

Agatha Christie

Editeur : Editions du masque
Collection les intégrales du masque


L’œuvre d’Agatha Christie commence dans les années 20 pour finir dans les années 70. Au delà des intrigues policières connues et pour la plupart portées au petit ou au grand écran, il est possible de faire une autre lecture de ses romans.

Les romans d’Agatha Christie de la période 1920-1939 sont une source précieuse pour ceux qui veulent découvrir des aspects sociologiques de la société britannique, société de rentiers sur le déclin et qui disparaitra en grande partie après la seconde guerre mondiale.

Cette société décrite par A. Christie nous montre des gens fortunés oisifs où les jeunes femmes se doivent de trouver un mari capable de les entretenir. Travailler n’est pas une activité noble ; cet état est réservé à la plèbe. Les seuls travailleurs que côtoie cette société de privilégiés, sont les nombreux gens de maison qui les servent. Par ailleurs, fait surprenant, les ouvriers sont absents des romans d’A. Christie alors que l’Angleterre est à cette époque l’un des pays les plus industrialisés au monde.

On apprend également que la société britannique est plutôt raciste et antisémite et l’assume ; un étranger est décrit comme métèque (le terme était à l’époque peut être moins péjoratif qu’aujourd’hui). H. Poirot, belge, est souvent victime de commentaires peu amènes à ce sujet.

S’il est naturel que l’argent soit souvent le mobile des crimes, son omniprésence confirme que les jeunes générations attendaient de manière impatiente d’hériter afin d’acquérir une liberté financière ; les personnages quémandent à leurs ainés mais n’auraient pas l’idée de trouver un travail pour assumer leur indépendance. Le rêve, c’est de toucher un gros héritage.
Bonne relecture des romans d'Agatha Christie

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