Éditions Seuil - la république des idées - 104 pages - 11,80€
Depuis les années 1970, le poids des transmissions patrimoniales n'a
cessé d'augmenter, pour se rapprocher des niveaux observés au xixe
siècle. Or non seulement l'héritage est très inégalitaire, mais son
imposition a reculé dans la plupart des pays. Aujourd'hui, pour devenir
riche, il ne suffit pas de travailler beaucoup ; il faut aussi hériter.
Cette évolution est contraire à l'idéal démocratique, qui réserve une
place centrale au mérite. Vivons-nous encore dans une société moderne ?
Pour réparer les inégalités successorales, on peut accroître la
progressivité de l'imposition, développer la culture philanthropique et
créer une dotation universelle alimentée par les recettes fiscales. Si
l'héritage est de retour, il est urgent de le démocratiser.
Ce court ouvrage s'inscrit dans la continuité des travaux de Piketty sur le patrimoine. Au-delà des aspects financiers, l'auteur décrit les autres formes d'héritages, culturel et social, qui accompagnent en général la fortune transmise. Aujourd'hui la réussite au mérite est devenue une illusion entretenue par ceux qui ont intérêt à ce que le système ne change pas ; par ailleurs la grand majorité des français sont totalement ignorants des enjeux et sont contre l'augmentation de l'impôt sur les successions (à tort puisqu'ils ne sont en général pas concernés). L'auteur propose une meilleure progressivité de l'impôt sur les successions mais également des avantages fiscaux pour transmettre tout au long de sa vie.