Editions Flammarion - 22€ - 506 pages
L'Algérie dont est originaire sa famille n'a longtemps été pour Naïma
qu'une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société
française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir
la renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une
histoire familiale qui jamais ne lui a été racontée ?
Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu'elle ait pu
lui demander pourquoi l'Histoire avait fait de lui un « harki ». Yema,
sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que
Naïma comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l'été 1962
dans les camps de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus de
l'Algérie de son enfance. Comment faire ressurgir un pays du silence ?
Dans une fresque romanesque puissante et audacieuse, Alice Zeniter
raconte le destin, entre la France et l'Algérie, des générations
successives d'une famille prisonnière d'un passé tenace. Mais ce livre
est aussi un grand roman sur la liberté d'être soi, au-delà des
héritages et des injonctions intimes ou sociales.
Il y a un peu du Le Clézio dans cette recherche de ces racines algériennes et Kabyle. Cette histoire se déroule sur trois générations, chacune ayant une attitude différente vis à vis de ses racines. C'est passionnant et très réaliste ; un seul regret, la fin du livre est un peu abrupte alors qu'elle aurait méritée une cinquantaine de pages de plus.
Il y a un peu du Le Clézio dans cette recherche de ces racines algériennes et Kabyle. Cette histoire se déroule sur trois générations, chacune ayant une attitude différente vis à vis de ses racines. C'est passionnant et très réaliste ; un seul regret, la fin du livre est un peu abrupte alors qu'elle aurait méritée une cinquantaine de pages de plus.