Du 26 mai au 11 janvier 2021 - 15€
En 2020, le musée Jacquemart-André présente une rétrospective de
Joseph Mallord William Turner (1775-1851). Incontestablement le plus
grand représentant de l’âge d’or de l’aquarelle anglaise, il en exploita
les effets de lumière et de transparence sur les paysages anglais ou
les lagunes vénitiennes.
Cette exposition révèle le rôle qu’ont joué les aquarelles dans la vie et l’art de Turner, des œuvres de jeunesse qu’il envoya à la Royal Academy aux fascinantes expérimentations lumineuses et colorées de sa maturité. Pour un public moderne, ces dernières comptent parmi ses oeuvres les plus radicales et accomplies.
Grâce
aux prêts exceptionnels de la Tate Britain de Londres, qui abrite la
plus grande collection de Turner au monde, le musée Jacquemart-André
accueille une exposition de 60 aquarelles et quelque 10 peintures à
l’huile, dont certaines n’ont jamais été présentées en France.
Outre
ses œuvres achevées destinées à la vente, Turner conservait pour
lui-même un fonds considérable d’œuvres, laissé à sa mort dans sa
maison et dans son atelier. Avec leur caractère propre, ces esquisses,
plus expressives et expérimentales, sont certainement plus proches de sa
vraie nature que celles peintes pour le public. Au total, après la mort
de l’artiste, la nation britannique en 1856 reçoit un legs immense
comprenant une centaine de peintures à l’huile, des études inachevées et
des ébauches, ainsi que des milliers d’œuvres sur papier : aquarelles,
dessins et carnets de croquis.
L’écrivain John Ruskin, l’un des
premiers à avoir étudié l’ensemble de ce legs, observa que Turner avait
réalisé la plupart de ces œuvres « pour son propre plaisir ».
Aujourd’hui conservé à la Tate Britain, ce fonds révèle toute la
modernité de ce grand peintre romantique. L’exposition dévoile une
partie de ce fonds intime qui offre des points de vue uniques sur
l’esprit, l’imagination et la pratique privée de Turner.
Cette
monographie évoque le jeune Turner, issu d’un milieu modeste. D’abord
autodidacte, il travaille chez un architecte, prend des cours de
perspective et de topographie, puis entre à l’école de la Royal Academy à
l’âge de quatorze ans. Insatiable voyageur, il s'affranchit
progressivement des conventions du genre pictural et met au point sa
propre technique.
Un parcours chronologique permet de suivre pas à
pas son évolution artistique : de ses œuvres de jeunesse d’un certain
réalisme topographique aux œuvres de sa maturité, plus radicales et
accomplies, fascinantes expérimentations lumineuses et
colorées. Associées ici à quelques aquarelles achevées et peintures à
l’huile pour illustrer leur influence sur la production publique de
Turner, ces œuvres très personnelles demeurent aussi fraîches et
spontanées que lorsqu’elles sont nées sur le papier.
Petit expo dans le cadre splendide du musée Jacquemart-André ; la peinture et les aquarelles de Turner font le lien entre la peinture classique paysagère et l'impressionniste. L’œuvre de Turner est particulièrement originale.